3ème partie : Le pouvoir est en chacun de nous

L’histoire :
Ce matin là, il faisait un froid glacial, il pleuvait et le vent soufflait. Tout ce qui lui manquait pour mettre son moral encore à rude épreuve, le réveil ayant été déjà très difficile. Depuis un certain temps, elle n’a plus envie de se lever. Elle se sent triste et ressent en elle un profond dégout pour ces journées qui se suivent et qui se ressemblent. Elle commence déjà à ressentir l’angoisse à l’idée de devoir se lever de son lit et affronter cette nouvelle journée. Mais elle devait aller à son rendez-vous chez sa thérapeute.
Ses angoisses se sont intensifiées et se sont transformées en phobies : Agoraphobie, phobie sociale, claustrophobie, peur de l’abandon, phobies d’impulsion etc., enfin une phobie généralisée. Son corps lui faisait mal et elle détestait cela. Elle ne se reconnaissait plus dans le miroir. Elle pleurait tout le temps, sans raison apparente, de tristesse, de détresse, mais surtout, de solitude. Pourtant elle ne l’était pas ! Mais elle se sentait tellement seule et incomprise. Le seul moment où elle arrivait à en parler ; à ouvrir son cœur sans peur du jugement, c’était avec sa psychologue.
Elle a commencé à perdre toute confiance en elle et à développer un réel état de dépendance aux autres, à leur amour, à leur attention, à leur présence. Le simple manque de l’un de ces derniers, déclenchait en elle une profonde tristesse et une peur irrationnelle de se retrouver seule. Puis un beau jour, sans que rien ne présage quoi que ce soit, une « crise d’angoisse » se déclenche alors qu’elle était au volant de sa voiture. C’était la première fois que son corps réagissait sans qu’elle en est le contrôle. Elle était en route pour le supermarché quand soudain, elle se rend compte qu’elle est seule dans son véhicule et que personne ne peut l’aider s’il lui arrive quelque chose. En une fraction de seconde, son pied se retrouvait sur le frein, et elle eu un vertige suivi de tremblements et de palpitations. Elle crut qu’elle y resterait, au point où elle se sentait incapable de conduire pour retourner chez elle. Tout ses membres tremblaient, sa bouche s’était asséchée et elle n’arrivait plus a respirer.
C’est là qu’elle créa la peur d’avoir peur. C’est en fait le principe du poisson qui se mord la queue. Elle commença à avoir peur d’elle-même, de perdre le contrôle de son propre corps, de ses réactions, et là, c’est la descente aux enfers. L’anxiété ne concernait plus que certains évènements en particulier mais elle-même, c’est-à-dire qu’elle était prisonnière dans un corps qu’elle pensait ne plus pouvoir contrôler. A ce moment-là, tout devint compliqué. Sortir, prendre les transports en commun, déjeuner avec des amis, faire des courses, voyager, conduire… et se retrouver seule, chez elle ou ailleurs, était devenu impossible… Rester seule avec elle-même la terrorisait, comme si elle était devenue étrangère à elle-même.
Le diagnostic du psychiatre était sans appel. Il s’agit d’un Trouble de l’Anxiété Généralisé (TAG), et il fallait qu’elle se fasse soigner avant qu’il ne soit trop tard ! Le TAG pouvait être provoqué par une dépression, ou à long terme allait définitivement être la source d’une profonde dépression. Les antidépresseurs étaient donc nécessaires, accompagnés d’une thérapie.
L’opinion du coach :
Il est rare que l’anxiété vienne de nulle part. Elle se défini comme l’appréhension que quelque chose de mauvais ou de dangereux va nous arriver. En règle générale, un état anxieux se crée soit dans son milieu familial (souvent à l’enfance) soit suite à un évènement traumatisant. Elle se déclenche souvent lors d’un évènement fort en émotion (décès d’un proche, accident, séparation, licenciement…) et sans crier garde. Au début, les personnes concernées ont du mal à mettre des mots sur ce qui leur arrive. L’incompréhension de ce qui passe provoque de la peur et de l’appréhension.
Je pense que dans ce cas précis, elle n’a pas pris la situation au sérieux et se complaisait quelque part dans ce rôle de victime pour être sûre que l’on prendrait soin d’elle. Je dirais même qu’il est possible qu’elle l’ai créé de toutes pièces, de manière inconsciente bien sûr, pour attirer la compassion et l’empathie de son entourage, pour s’assurer qu’on ne l’abandonnerai pas. C’est en quelque sorte de la manipulation ! Mais cette peur de l’abandon devait exister depuis bien longtemps, mais a aucun moment elle n’aurait pensé que cela se retournerait contre elle au point de ne plus rien pouvoir faire de sa vie !
Le conseil du coach :
Lorsque l’anxiété n’est pas prise au sérieux et n’est pas traitée, elle peut très vite devenir votre pire cauchemar et un fardeau pour vous et pour les personnes qui vous entourent.
Je ne suis pas très fan des termes « crises d’angoisse » ou « attaque de panique ». Ce sont déjà des expressions extrêmement fortes qui ne présage rien de plus qu’un évènement stressant, terrifiant et négatif. Alors qu’en réalité, une attaque de panique n’a jamais tué personne. Seule la peur de mourir à cet instant-là est effrayante. Les symptômes décris plus haut ne sont rien d’autres que des « inventions » de votre mental qui a envoyé un message à votre corps. Mais il ne passe plus par vous, le maitre à bord ! Vous lui avez donne les commandes, et il s’en amuse. Ne pas prendre le problème à bras le corps quand il se présente et affronter la situation peut bien souvent créer un enlisement plus profond et une très grande difficulté à en sortir. Dès les premiers symptômes, il faut en parler. Ne craignez pas de demander de l’aide !
Reprenez le contrôle, c’est vous qui décidez.
VOUS AVEZ LE POUVOIR
A bientôt pour le prochain article
Avec tout mon amour
Dounia