Parlons en… de l’anxiété

2ème partie : Ou comment notre mental nous raconte des histoires

L’histoire :

De retour de son voyage d’affaires, son mari est ravi de la voir souriante et joviale. Elle est enfin soulagée de ne plus se sentir « obligée » de voir du monde pour ne pas être seule. Même si elle rêvait de rester chez elle, ne voir personne, regarder un bon film, se reposer etc… Au fond d’elle, elle n’attendait que cela, passer du temps seule et faire exactement ce qu’elle veut. Mais ce qu’elle ressent, cette anxiété, l’a en quelques sortes obligée à devenir dépendante des autres, de leur présence, de leur humeur, quitte à mettre totalement de côté ses propres envies. Elle se sentait forcée de faire plaisir à tout le monde pour qu’on ne l’abandonne pas, qu’on ne la laisse pas seule, livrée à elle-même. Mais de quoi pouvait-elle avoir bien peur ? De se faire agresser, qu’on lui fasse du mal, que quelqu’un entre en douce chez elle et qu’elle ne puisse pas se défendre seule ? Ou peut être avait elle peur d’autres choses, plus obscures et terrifiantes, ces choses dont on ne connait pas l’existence mais qui nous effraient ? Oui, il y avait un peu de tout cela dans cette appréhension de la solitude, mais qui lui jetterai la pierre de ressentir une peur plutôt « rationnelle ».

Non elle avait peur d’elle-même, de perdre le contrôle. Perdre le contrôle ??? Mais de quoi ? eh bien d’elle-même. En étant seule, elle craignait de mourir et que personne ne puisse lui venir en aide. Mourir d’un arrêt cardiaque, d’étouffement, ou tout simplement de s’évanouir. Elle en était tellement convaincue qu’à la simple idée de se retrouver seule, ses symptômes s’activaient et elle n’arrivait déjà plus à respirer. Elle pensait « et s’il m’arrive quelque chose, qui va me venir en aide ». Elle s’est donc enlisée dans cette dépendance au point de ne plus exister ; elle ne vivait plus, elle survivait. Elle n’était plus elle-même, elle était devenue cette peur. Elle vivait avec depuis si longtemps qu’elle s’était identifiée à elle.

Être seule, c’est devoir faire face à ses démons et affronter sa peur. Etant plus jeune, elle n’a jamais eu besoin de le faire. Plus tard, elle n’a jamais eu envie d’y faire face. L’incompréhension de ce phénomène le rendait encore plus terrifiant. Mieux valait le fuir, et faire comme d’habitude, s’occuper pour ne pas penser. Le fait de ne pas se retrouver seule la rassurait, comme un enfant. On allait prendre soin d’elle et elle pourra dormir sur ses deux oreilles. Et le cercle vicieux se répétait sans arrêt. Pourtant, à chaque fois il ne lui arrivait absolument rien. Elle avait depuis plusieurs années, des symptômes qui l’inquiétaient et imaginait toujours le pire. Les médecins ne trouvaient jamais rien. Ils lui parlaient toujours d’apprendre à gérer son stress, mais elle n’y croyait pas. Elle ne pouvait pas croire que tout cela pouvait être crée par son mental, que tout était dans sa tête.

Puis elle s’est décidée à suivre une thérapie, même si au fond, elle n’était pas convaincue. Encore une fois elle se mentait à elle-même. Elle a eu beau parler de son enfance, elle ne se souvient pas d’avoir vécu un évènement qui l’aurait traumatisé au point de vivre dans l’anxiété. Cela la frustrait encore plus car elle ne comprenait pas. Elle a donc essayé de se retourner vers ses proches, et là encore, c’était l’échec. Non seulement personne ne comprenait ce qui lui arrivait, mais en plus on la jugeait : « tu n’es plus une gamine, arrête tes caprices, tu es adulte maintenant ». Elle se taisait encore plus dans le silence et commençait à se sous-estimer et a s’auto-flageller.

L’ opinion du coach :

La peur est une émotion saine et salvatrice. Elle est à l’origine, une réaction automatique de notre corps face à la menace, au danger. A l’époque de nos ancêtres, elle nous permettait d’activer notre instinct de survie face aux prédateurs qui nous voulaient du mal. Ceci est toujours le cas en ce qui concerne l’instinct de survie, c’est-à-dire que face au danger (agression, danger, catastrophe naturelle, etc) la peur permet d’activer en nous l’adrénaline nécessaire pour réagir (courir, se défendre, fuir, crier, etc) et sauver notre vie.

Toutefois, la peur a beaucoup moins lieu d’exister aujourd’hui, cet instinct primitif d’auto protection et d’autodéfense n’a plus vraiment de sens dans notre monde actuel (à part quelques exceptions malheureusement ou la guerre et le danger subsistent). En effet, le plus grand fléau de nos jours est le stress et l’anxiété. Notre corps active cette émotion de plus en plus sans aucun autre prétexte que celui imaginé par notre mental. Alors qu’est-ce que le mental me demanderez-vous ? et bien c’est la petite voix que vous entendez dans votre tête, celle qui ne s’arrête jamais de jacasser et qui vous répète tout le temps « tu n’y arriveras pas », « tu n’es pas assez bon », « tu n’as jamais de chance », « de toute façon c’est toujours ta faute » …. Et la liste est interminable. C’est là que naissent les phobies, mais nous en parlerons plus en détails dans un prochain article.

Le Conseil du coach :

Observez-vous, écoutez votre corps, et posez-vous la question : est-ce que la peur qui vous envahit est rationnelle ou pas ? Y a-t-il, à cet instant précis, ici et maintenant, quelque chose qui met en danger ma vie ? Que vous dit cette petite voix au moment où vous commencez à être anxieux, à avoir une appréhension, une inquiétude? Est-ce que ce sont des croyances qui me limitent ou est-ce seulement un prétexte pour fuir la situation. La peur est souvent traduite comme un Prétexte pour Eviter l’Urgence de Réagir, c’est à dire qu’elle est une raison pour procrastiner, faire marche arrière, ou ne pas avancer tout court! La peur est multiple, mais elle est toujours reliée, de près ou de loin, à la peur de la mort.

Si vous ressentez cette peur régulièrement, sans raison particulièrement, que vous vous retrouvez souvent dans un état anxieux, et que cela devient plus fort que vous, vous devez en parler avant que cela ne se développe en trouble anxieux, où la réalité est déformée et d’où il devient difficile de sortir, comme notre héroïne !

A bientôt pour le prochain article

Avec tout mon amour

Dounia

Publié par Empower yourself life coach

Coach certifiée, j'ai moi même dû avoir recours à des coachings pour atteindre mes objectifs, qu'ils soient d'ordre personnels ou professionnels. Je suis convaincue que chacun d'entre nous possède les capacités d'atteindre ses objectifs, et vivre la vie de ses rêves. Cependant, pour beaucoup, pris dans les tourments du quotidien et tout ce que cela implique comme énergie, un flou se crée et il devient presque impossible d'y voir clair. Résultat, on procrastine, on se trouve tous types d'excuses pour ne pas commencer à "prendre le controle de sa vie", et cela crée déception et frustration. L'estime que nous avons de nous même en prend un coup et la commence le cercle vicieux de l'auto-sabotage Se fixer des objectifs clairs et une marche à suivre est un processus indispensable pour entamer le changement et pouvoir se projeter dans un avenir proche ou lointain. Avoir un but, c'est ce qui nous raccroche à la vie, tout humain que nous sommes avons besoin de nous projeter: Mon travail est de vous accompagner tout au long de ce processus, jusqu'à l'obtention de ce qui vous ai cher. Ensemble, nous pouvons tout faire!

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :